Notre frère, par Marion Canevascini, Antipodes, 2020
La spécificité de ce roman graphique tient à son point de vue: l’histoire est racontée à hauteur d’enfants. La maladie psychique n’y est pas analysée, détaillée, disséquée, mais avant tout ressentie, dans ses dimensions primitives faites de peur, d’incompréhension, de tristesse, d’angoisse, mais aussi d’espoir, d’empathie et de fraternité.
Or, si ce mince récit nous touche autant, c’est que la maladie psychique – parce qu’elle est encore largement incertaine et taboue en dépit de la connaissance médicale actuelle – nous ramène immanquablement au dénuement pudique de l’enfance: cet enfant que chacun de nous, quel que soit son âge, porte toujours en lui-même.
Ce témoignage sensible et pudique d’une maladie seulement évoquée entre les lignes permettra aux plus jeunes d’aborder, de questionner et d’être accompagnés dans la maladie. Il existe en effet beaucoup d’ouvrages sur la schizophrénie mais pratiquement aucun ne s’adresse à des enfants (!).
Auteure: Marion Canevascini
Extrait de: tre frère, Antipodes, 2020
Genre: image, extrait
Mots clé: oiseau, guérison, tristesse
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